- démailloter
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démailloter [ demajɔte ] v. tr. <conjug. : 1>• 1276 ; de dé- et maillot♦ Vieilli Débarrasser (un enfant) du maillot. « il démaillota l'enfant et le regarda dans tous les sens » (Maurois).♢ Par ext. Dégager de ce qui entoure. Démailloter une momie.⊗ CONTR. Emmailloter.
● démailloter verbe transitif Débarrasser un bébé de ses langes, de ses couches, de son maillot. Mettre quelque chose à nu, enlever un bandage : Démailloter une momie, un doigt blessé. ● démailloter (difficultés) verbe transitif Orthographe Avec deux l et un seul t.démailloterv. tr. Défaire les langes de (un bébé).⇒DÉMAILLOTER, verbe trans.A.— [Le compl. d'obj. désigne un bébé, un nourrisson ou son corps] Enlever le maillot. Anton. emmailloter. Il acheva de démailloter le corps de la fillette (MARTIN DU G., Thib., Belle Sais., 1923, p. 870). Comme il lançait ses petits pieds roses, vers elle, le démaillotant! (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 131) :• L'autre jour, en pleine rue, assise dans la poussière, entre une pierre et une ornière, une mère démaillotait son enfant.GONCOURT, Journal, 1862, p. 1095.B.— P. ext. [P. réf. aux maillots des nourrissons, autrefois en bandes d'étoffe] Débander, dépouiller, mettre à nu.1. [L'obj. désigne le corps d'une pers. ou sa représentation] Démailloter une momie, une statue. Rumphius souleva hors du cartonnage la momie, (...) et il commença à la démailloter (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 185). Des martyrs démaillotent leurs membres pour montrer leurs blessures (FLAUB., Tentation, 1874, p. 50).2. [L'obj. désigne une chose quelconque] L'étranger qu'on avait rencontré allait descendre en bas dedans [la plaine], démailloter sa faux et joindre son travail et sa force au travail de tous (GIONO, Joie, 1935, p. 448).C.— P. métaph. Découvrir, révéler. L'abandon de soi nous lie de mille bandelettes, et alors même que nous voulons nous reprendre, nous avons une peine infinie, disproportionnée, presque ridicule à nous démailloter (DU BOS, Journal, 1927, p. 100). La Nuit s'étendait sur le monde et le pâle disque de la lune se démaillotait de ses nuées (G. KAHN, Conte, 1898, p. 373). Ils savaient toutes les choses qu'il s'agissait de savoir, et ils les enveloppaient de mots très doux et mystérieux, qu'il fallait démailloter avec d'infinies précautions (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1105).Prononc. et Orth. :[
], (je) démaillote [
]. [
] post. à la 2e syll., sur -maill-, ds FÉR. Crit. t. 1 1787 et BESCH. 1845. Attesté ds Ac. 1694 et 1718 s.v. desmaillotter; ds Ac. 1740-1798 s.v. démaillotter. Pour la graph. avec 2 t, cf. aussi ds BESCH. 1845. Ac. 1835-1932 écrit démailloter. La majorité des mots en -oter s'écrit avec un seul t : cahoter, grignoter, ligoter, papilloter, sangloter. Font exception : ,,ballotter, boulotter, caillebotter, frisotter, frotter, garrotter, gobelotter, grelotter et les v. dérivés d'un n.f. en otte : botter, calotter, carotter, chènevotter, crotter, culotter, emmenotter, flotter, marcotter, marmotter, trotter et leurs composés.`` (Ortho-vert 1966, p. 189). Étymol. et Hist. Ca 1332-1336 (Enfances Ogier, ms. Arsenal 2985 [BLF 190-191] ds Brun de la Montaigne, éd. P. Meyer, p. XI). Dér. de maillot p. oppos. à emmailloter; dés. -er; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :17.démailloter [demajɔte] v. tr.ÉTYM. 1276; de 1. dé-, et maillot.❖1 Débarrasser (un enfant) du maillot. — Pron. || Ce marmot se démaillote à force de gigoter.0 Deschartres (le médecin de la famille) qui prit alors sa retraite, vint voir le nouveau-né. Raide et gourmé, il démaillota l'enfant et le regarda dans tous les sens « pour voir s'il n'y avait rien à critiquer ».A. Maurois, Lélia, II, I, p. 73.2 Dégager (de ce qui est comparé à un maillot). || Démailloter une momie de ses bandelettes. — Par métaphore. Dégager (de ce qui couvre, entoure).❖CONTR. Emmailloter.
Encyclopédie Universelle. 2012.
